Le morceau est lâché, ils vont débattre sur le revenu de base, chacun toucherait de l’argent sans même avoir à travailler, nous pourrions presque croire que le Père Noël existe, que la marmotte replie réellement le papier alu sur le chocolat, et que les miracles sont possibles. Comme expliqué dans l’article donc, cela serait pour faire baisser les tensions autour de la loi El Khomri, mais cela pourrait également être électoral, 2017 approchant. Une chose de sure, c’est que l’argument « mettre fin à la pauvreté » ne tient pas, depuis quand s’inquièteraient-ils pour la paupérisation du pays? Vu que depuis des décennies ils n’ont jamais pris la moindre véritable décision courageuse pour empêcher cela, dont la remise en cause de la dette du pays qui n’aurait jamais du exister…
Le Sénat doit débattre mercredi d’un projet de résolution visant à demander au gouvernement la mise en place d’un revenu de base universel, que tous les Français toucheraient quelle que soient leurs ressources.
Alors que l’effet de l’automatisation sur l’emploi est de plus en plus perçu comme une cause structurelle du chômage, actuel ou futur, la vieille idée d’instaurer un revenu universel de base que toucheraient tous les citoyens refait surface. Il pourrait en effet être financé en totalité ou en partie par les gains de productivité offerts par l’intelligence artificielle et la robotisation, permettant à l’Homme de tirer véritablement profit du progrès technologique. sic…
Il s’agirait de garantir à toutes les personnes résidentes en France un revenu mensuel fixe minimum, sur le même modèle que des expérimentations déjà menées ou programmées en Finlande (800 euros par mois), aux Pays-Bas, en Inde, au Brésil, ou en Alaska ou plus récemment, en Ontario (Canada).
La résolution écologiste, qui n’a pas de portée juridique obligatoire pour le gouvernement, pourrait être soutenue par tous les bancs de l’hémicycle, tant elle fédère à la fois des idéologues de gauche et de droite, pour des raisons évidemment différentes. Les premiers y voient le moyen de mettre fin à la grande pauvreté, en assurant à tous un revenu de subsistance digne. Les seconds y voient en outre le moyen de mettre fin à l’empilement des aides sociales, en ayant pour tous un même socle qui évite de recourir à des dossiers administratifs très complexes, qui demandent traitements et contrôles — avec donc, potentiellement, un coût pour la collectivité moindre que le système actuel, et un revenu universel inférieur aux aides cumulées par certains foyers.
Article en intégralité sur Numerama.com
Alors la nouvelle semble bonne, c’est vrai, mais il faut quand-même voir quelles peuvent en être les conséquences. N’oubliez pas qu’en France, les cadeaux ne sont jamais gratuits, et le seul but est de nous soutirer le maximum d’argent quels qu’en soient les moyens. Car des conséquences il y en aurait, la principale étant une baisse du pouvoir d’achat pour tout le monde, en clair, allez-y, c’est rasage gratis!
Une idée de Milton Fridman resurgit actuellement, celle « d’un revenu universel » donné à chacun et qui aurait vocation à remplacer les aides sociales existantes.
Cette idée est accueillie avec un certain enthousiasme.Pourtant si cette proposition est financée comme on le suggère parfois, par l’augmentation de la TVA, la conséquence sera alors la diminution du pouvoir d’achat de la plupart des français.
Explications :
D’après les sondage, la plupart des citoyens prennent cette idée pour une bonne chose.
Une remarque importante est à garder à l’esprit tout au long de l’article, les formes et les faisabilités d’un revenu universel sont nombreuses et mon propos concerne UNIQUEMENT le revenu universel qui serait versé en contrepartie de la suppression de toutes les aides sociales et financé par la TVA.
Une baisse du niveau de vie des plus pauvres.
Nous prendrons l’exemple d’une personne vivant seule.
La somme évoquée est de 850€ et peut sembler attractive pour quiconque touche le R.S.A (524.16€).
Au R.S.A, s’ajoutent les aides au logement qui sont selon le site de la CAF, de 250€ pour une personne seule vivant dans un studio coutant 450€/mois.
On le voit, le R.S.A couplé aux A.P.L (774.16€) est pratiquement l’équivalent du revenu de base proposé.
Cependant, c’est oublier que dans notre pays les bénéficiaires des minimas sociaux peuvent prétendre à d’autres aides complémentaires comme :
Gratuité ou semi gratuité des transports.
Les tarifs sociaux concernant l’énergie.
La CMU (sécurité sociale).
Possibilité d’aides personnalisées pour pallier les « coups durs » (panne de voiture, difficultés de loyer…).
Gratuité ou semi gratuité de certains loisirs (piscine, musée etc.)(D’autres aides peuvent être accordées par région, toutes les infos sont dans ce lien.)
Il est difficile d’estimer le montant par personne que représentent ces aides. Mais vous l’aurez compris, entre les aides directes et indirectes, les prestations sociales pour les personnes les plus pauvres sont nettement supérieures aux seuls 850€ proposés.
Une baisse du niveau de vie pour les salariés.
En France, nous avons bien souvent l’impression qu’en dépassant les 1400€ de salaire net mensuel nous n’avons « le droit à rien ». Dès lors, une « prime » de 850€ par mois peut être tentante.
Mais en réalité, le salaire d’un travailleur est composé du salaire brut, auquel sont retirées les cotisations sociales.
Bien souvent nous ne nous intéressons qu’au salaire net, ne sachant pas très bien à quoi correspond le brut. Cet argent n’allant pas directement dans notre poche, nous n’avons pas l’impression d’en bénéficier.
L’Etat agit donc sur votre salaire comme un assureur sur votre compte en banque : il prélève sur votre salaire le montant des cotisations des différentes assurances sociales.
Ces assurances obligatoires vous donnent un accès à diverses prestations sociales : de la sécurité sociale à la retraite en passant par le chômage ou l’invalidité… Évidemment, les prestations sont calculées en fonction des cotisations payées, ainsi un cadre est mieux indemnisé à la retraite ou au chômage qu’un salarié ou un bénéficiaire des minimas sociaux.
Si le revenu de base devait être versé en contrepartie de la suppression de toutes les prestations sociales, charge alors au salarié de prendre ces assurances sur son revenu de base.
Or, si le système actuel est assez égalitaire dans la ponction des cotisations, le recours à l’assurance individualisée (surement privée) entrainerait une fixation des grilles de cotisations selon des critères personnels (antécédents médicaux, lieu d’habitation, activité professionnelle, qualité de l’employeur).
Il apparaît évident que les assurances sociales devenues individualisées seront donc plus onéreuses pour les français les plus exposés à la précarité.
Article en intégralité+vidéo sur Agoravox.fr
Alors, toujours une bonne idée le revenu de base? Le concept est séduisant, mais les conséquences le sont moins…
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lasorciererouge 10/03/2016 20:26
daniel 09/03/2016 09:22
Lythium 08/03/2016 18:17
francky 08/03/2016 22:19
Lythium 08/03/2016 18:34
Lythium 08/03/2016 13:49
francky 08/03/2016 15:28
angel 08/03/2016 13:18