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Malek Boutih plaide pour "une ceinture républicaine" contre le djihadisme.
afp.com/Xavier Leoty
Sur RTL, Malek Boutih a condamné l'inaction des politiques contre le terrorisme et surtout contre la multiplication des candidats au djihad.
"Les politiques sont en train de regarder le terrorisme comme un spectacle et ne font pas leur travail". C'est l'analyse sans concession de Malek Boutih, invité d'Olivier Mazerolle ce jeudi sur RTL, deux jours après les attentats de Bruxelles. Si l'élu socialiste de l'Essonne reconnaît l'efficacité du volet sécuritaire et militaire contre le terrorisme, il condamne l'inaction des politiques pour "couper le robinet aux djihadistes".
"Après chaque attentat, il y a encore plus de candidats au djihad. Des gosses qui n'y vont pas simplement parce qu'ils sont décérébrés, mais qui finissent par être convaincus", assène Malek Boutih. L'ancien président de l'association SOS Racisme regrette l'inaction des politiques alors que les parlementaires devraient conjuguer leurs efforts "contre les ghettos, les fractures et les Molenbeek qu'il y a chez nous". "Avec les minutes de silence, on est dans le solennel, l'émotion, mais en face, ils ne font pas d'émotion, ils essaient de nous détruire". Il est impératif de "moins se soucier de l'élection présidentielle", mais de construire "une ceinture républicaine" pour protéger le pays.
Pour Malek Boutih, le remaniement ministériel était l'occasion manquée de bâtir "un gouvernement de guerre" auquel aurait dû être associée l'opposition, "au plus haut niveau". Au niveau local, l'élu plaide pour la mise sous tutelle de l'Etat des communes où les maires, "pour acheter la paix sociale" ne font plus respecter l'ordre républicain.
En juillet 2015, le député PS avait remis à Manuel Valls un rapport sur le djihadisme et la montée de l'islamisme en France, baptisé "Génération radicale". "Une grande partie de la jeunesse se détourne de notre modèle de société", écrivait-il. Sur RTL, il a expliqué que les jeunes condamnaient "une démocratie en carton" face à laquelle l'islamisme fait figure d'une véritable "offre politique".
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