
Le professeur Joyeux. Henri Joyeux. Un médecin, désormais à la retraite, à la réputation sulfureuse. Cancérologue de 72 ans, devenu star du web grâce à des vidéos Youtube, auteur de plusieurs best-sellers et vu à la télé, le docteur Joyeux vient d'obtenir une victoire dans son combat contre l'Ordre des médecins.
La radiation prononcée à son encontre en juillet 2016 pour des propos jugés « dangereux » et sans « aucune valeur scientifique » vient d'être annulée en appel.
Une radiation « pas suffisamment motivée »
Le chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins, indépendant du Conseil national de l'Ordre, a estimé que la radiation prononcée en première instance n'était « pas suffisamment motivée ». Selon la décision en appel, les propos du professeur Joyeux « n'excédaient pas le principe de la liberté d'expression ».
De ce fait, la plainte contre lui du Conseil national de l'Ordre des médecins a été rejetée. « Je ne suis pas du tout radié, je n'ai pas de blâme. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que j'ai raison ! », a réagi le médecin montpelliérain.
Le médecin avait lancé deux pétitions
Le Conseil de l'Ordre reprochait à Henri Joyeux d'avoir initié une pétition alertant sur la présence dans les vaccins DTPolio-Hib-Coqueluche-Hépatite B de deux substances, l'aluminium et le formaldéhyde, qualifiées par le professionnel de la santé de « dangereuses voire très dangereuses pour l'humain et en particulier le nourrisson ».
Or, selon la chambre disciplinaire, « la toxicité de l'aluminium comme adjuvant et la dangerosité du vaccin contre l'hépatite B font l'objet depuis plusieurs années de controverses nourries ».
Henri Joyeux avait aussi lancé une pétition s'élevant contre une recommandation du Haut conseil de la santé publique, jamais suivie par le gouvernement, préconisant d'abaisser de 11 à 9 ans l'âge de la vaccination contre le papillomavirus pour les filles. Ce qui « participe de la liberté laissée à tout individu dans un État démocratique d'exprimer son opinion sur un sujet qui le concerne », estime l'instance d'appel.
Le professeur Joyeux dénonce la « dictature vaccinale »
Surnommé le professeur « anti-vaccins », Henri Joyeux s'était défendu en novembre 2017 devant les journalistes : « Nous ne sommes pas contre les vaccins mais pour qu’ils soient utilisés à bon escient et qu’il n’y ait pas d’abus », avait-il affirmé, en dénonçant « une dictature vaccinale », « une manipulation de la population » et « des experts dans les ministères qui sont extrêmement proches des labos ».
lou 30/06/2018 13:18
HANNIBAL 27/06/2018 23:48