Avec 80 % des déchets provenant de la terre ferme, la Méditerranée est l’une des mers les plus polluées au monde. Cela n’empêche pas les géants du pétrole et du gaz d’y avoir des projets de forage. Le commerce mondial maritime est également responsable dans les dégâts causés à la biodiversité méditerranéenne. 120 000 cargos y transitent chaque année, ce qui déstabilise énormément les espèces marines à cause du bruit des moteurs.
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Considéré comme l’un des berceaux de l’humanité, la Mer Méditerranée a de tous temps attiré l’humain avec sa nature exceptionnelle accessible à tous. Dans son documentaire, disponible en replay sur Arte, Alexis Marant donne à réfléchir sur l’activité humaine dans cet écrin naturel, et le changement de pensée à effectuer pour mieux le préserver.
Avec 300 millions de touristes chaque été, la Méditerranée est l’une des premières destinations touristiques au monde, ce qui crée une pression dramatique sur ses écosystèmes. Au cours des 20 dernières années, rien que le nombre de passagers de croisières a été multiplié par 4,5. Ces mastodontes flottants, faisant parfois 350m de long, amènent dans leur sillage une pollution atmosphérique et maritime avec leurs moteurs qui tournent 24h/24, même à quai, pour alimenter en énergie toutes les activités mises à disposition pour les touristes.
Pour accueillir tous ces paquebots de croisière, le nombre de ports a doublé (de 50 à 100) en dix ans en Méditerranée. Le tourisme, qu’il soit de masse ou de luxe, a ainsi entraîné la bétonisation massive du littoral, avec la construction incessante de stations balnéaires et de marinas. Entre 2005 et 2025, 5000 km supplémentaires de littoraux auront été bétonnés.
A Porto Monténégro, la collusion entre le multimillionnaire canadien Peter Munk et Milo Đukanović, resté 30 ans au pouvoir et toujours Président du parti politique principal du pays, a dramatiquement changé la face du littoral pour accueillir les yachts saoudiens et russes de grande taille. Cela a paupérisé une très grande partie de la population, réduite à travailler dans des activités de service mal rémunérées.